Asian fever


J'avoue qu'en matière de pornos, je préfère ceux avec des Asiatiques. Historiquement, elles étaient plutôt rares. Tura Satana joua dans le très soft (mais très provocateur pour l'Amérique puritaine) Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! Laura Gemser a tourné quelques scènes hard, avec Joe d'Amato... Mais cette Indonésienne se faisait passer pour une Africaine ou une Caribéenne, avec ses Black Emmanuel. Yoko, actrice principale des Trottoirs de Bangkok, s'est essayée au porno (dont l'un des tout premiers Marc Dorcel.) Outre-Atlantique, il y avait alors Annabel Chong, l'une des premières Américaines à pratiquer sodomie et double-pénétration. Dans les années 90, il y a eu Asia Carrera, la première vraie star asiatique. Kobe Thai, Lucy Lee ou Lily Thai ont participé à de nombreux films. En Europe, Private faisait tourner des actrices comme Priva, pour donner un côté exotique. Mais le vrai tournant, ce fut le gonzo. On passait du film avec un scénario (aussi bancal fut-il) à un assemblage de scènes X. L'heure était au découpage par fantasme. Il y eu ainsi des films où toutes les actrices étaient des Asiatiques. Force est de constater que cela dure jusqu'à aujourd'hui. Aux Etats-Unis, il y aurait 6% d'Asiatiques. Pourtant, elles sont largement surreprésentée dans le cinéma X. Chaque agence américaine en possède une ou deux sous contrat. L'Asiatique représente à la fois du mystère et de l'exotisme, sans oublier le côté intello-binoclarde. Y compris pour les filles nées aux Etats-Unis et plutôt habituée aux mauvaises notes.

Le terme "Asiatique" est très vague. Le principal étant d'avoir un faciès adéquat. Tera Patrick ou Dana Vespoli, bien que toutes les deux à moitié Thaïlandaises, n'en sont pas. Mika Tan était maquillée parce que ses yeux "n'étaient pas assez bridés". Les films mélangent allègrement les stéréotypes chinois et japonais. De toute façon, le X ne vise pas un public d'ethnologues ! L'actrice porno asiatique doit se trouver un pseudo évocateur. Jessica Steinhauser est ainsi devenue "Asia Carrera". Les Wang, Peng, Tran (NDLA : désolé Katsuni) et autres Nguyen ne sont pas très sexy. Il faut donc plutôt choisir Lee/Li/Lin/Ling/Yi/Yin/Ying, si possible suivi d'un prénom Américain (pour l'exotisme), comme Sharon Lee. Pour la scène, l'Asiatique a droit à trois costumes : le qipao (robe chinoise traditionnelle), le sailor fuku (uniforme de lycéenne américaine) et le look "nerd" (jean, gros pull et grosses lunettes.) Tant pis pour le réalisme. Les filles en qipao se retrouvent avec un maquillage de geisha, à 35 ans, Marika Hase est un peu vieille pour le sailor fuku, quant aux pucelles binoclardes, elles ont des tatouages sur tout le corps et portent un string sous leur jean. Lors de la pénétration, la fille doit hurler à la mort (NDLA : c'est bien connu, les Asiatiques ont le vagin étroit.) Surtout face à un noir. Ensuite, elle doit encourager le mec à ce qu'il mette toujours plus d'entrain (c'est aussi bien connu, toutes les Asiatiques sont des nymphomanes.)

On flirt volontiers avec le racisme. C'est pathétique de voir certaines filles accepter cela. Mais leur propose-t-on autre chose ? Aujourd'hui, les productions "généralistes" se raréfient. Les femmes Asiatiques se retrouvent donc dans ce ghetto. Quant aux hommes, ils sont carrément absents. Je n'ai aucune trace d'un acteur porno Asiatique masculin.

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