L'affaire Esperanza del Horno

Voilà une drôle d'affaire, qui oppose l'actrice Néerlandaise Esperanza del Horno à l'acteur/réalisateur Français Rick Angel. L'actrice déclarant sur Twitter que le réalisateur l'a forcée à effectuer une double-vaginale, sur un tournage, ce qu'elle assimile à un viol. Elle a posté un thread sur twitter, qu'elle a retiré quelques heures plus tard.

L'affaire est grave, dans un contexte de #metoo et des accusations récurrentes contre le milieu du porno.

J'ai pu m'entretenir avec les deux protagonistes. , mais ils ont gentiment répondu à toutes mes questions. Rick Angel m'a donné de très nombreux détails et Esperanza del Horno m'a envoyé les tweets effacés. Parfois, les versions se recoupaient et parfois, non.

Les faits
Là où ils sont d'accord, c'est que le tournage fut une catastrophe. L'actrice avait un intestin bien plein et à chaque sodomie, les acteurs se retrouvaient avec du caca sur leurs sexes (ce qui est impossible de montrer à l'écran.) Rick Angel n'était pas content et le réalisateur du retarder la seconde journée de tournage, le temps qu'elle effectue un lavement. Malgré tout, il restait du caca. Le réalisateur lui demanda alors d'effectuer une double-vaginale. Dernier point commun : durant son séjour à Paris, l'actrice logeait chez le réalisateur et elle y est resté deux jours après le tournage. Jusqu'ici, leurs violons sont accordés.

La version d'Esperanza del Horno
D'après l'actrice, la double-vaginale n'était pas dans la liste des pratiques négociées au préalable. Le réalisateur n'arrêtait pas de l'engueuler. Il criait aussi des choses en français (qu'elle ne comprenait pas.) Elle a accepté, contrainte et forcée, mais son vagin lui faisait mal. Ensuite, elle du supplier le réalisateur d'annuler le reste du tournage, de la payer et de la laisser repartir. De retour au Pays-Bas, elle tenta de porter plainte, mais les policiers lui riaient au nez. Elle discuta avec d'autres actrices (elle cite des noms), qui lui confirmèrent que Rick Angel est un réalisateur tyrannique. Elle décida alors de publier un thread, pour alerter d'autres actrices. Mais son agent la dissuada de parler publiquement et elle effaça ses tweets.

La version de Rick Angel
Le réalisateur, lui, raconte une toute autre histoire. Il l'a payée d'emblée. Mais il a découvert ensuite qu'elle n'était pas aussi pro qu'elle le prétendait. Notamment pour les scènes jouées, où elle regardait la caméra. Après la scène de double-vaginal, elle n'a rien dit. Elle a posté un tweet (ci-dessous) que Rick Angel a gardé comme "preuve". A cause du caca, la scène était inexploitable. L'actrice parti quelques jours plus tard, après s'être bien amusée et a priori, tout allait bien. Puis le thread tomba et il fit boule de neige. D'après Rick Angel, Esperanza a parlé de viol juste pour faire le buzz. Au pire, il y avait des acteurs et une équipe technique, qui sont autant de témoins. Sans parler de tous les rush de tournage. En tout cas, c'est un producteur chevronné et il jure que jamais aucune actrice ne s'est plaint de lui.

Conclusion
Qui dit vrai ? Est-on face à un réalisateur tyrannique ou à une actrice mythomane ? La vérité se situe sans doute entre les deux versions. On se souvient qu'en décembre 2016, Nikki Benz avait accusé le réalisateur Tony T de l'avoir harcelée lors d'un tournage pour Brazzers. Là aussi, tout avait éclaté sur Twitter. Depuis, l'affaire semble s'être pas mal dégonflée, faute d'éléments corroborant les faits reprochés. Le viol et les agressions de femmes sont un sujet brûlant, a fortiori dans le X, où tout se règle dans les arrière-boutiques. La transparence permettrait d'écarter plus facilement les moutons noirs. Le problème, c'est que si les accusations font les gros titres, les démentis n'ont lieu que des mois après et ils sont nettement moins médiatisés...

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