Crash Pad

Bienvenue dans le porno queer ! Vous vous souvenez de la chanson d'Indochine, Troisième sexe ? Des garçons au féminin/des filles, au masculin ? C'est le principe directeur du site Crash Pad.
Shine Louise Houston est la fondatrice de Pink & White production, une maison spécialisée dans le porno queer.

Le "Crash pad" (garçonnière en V.F.) est un appartement de San Fransisco, dédié au sexe queer. Des gens s'y rendent deux par deux pour se complaire dans la luxure...

A l'origine, il y a le film The crash pad, datant de 2005. Un "film de gouine[s]" (dixit Shine Louise Houston.) (1)
Le site internet est donc une extension de ce film. Et pas uniquement tournée avec des femmes "cis". Ils en sont à 269 épisodes et de temps en temps, ils pressent un DVD.
Les acteurs sont aussi bien des professionnels que des amateurs. Certains ne font qu'une scène, d'autres participent à plusieurs scènes. Nina Hartley (qui apparait dans d'autres productions Pink & White), Mia Li, Tiffany Starr ou Chelsea Poe sont quelques une des têtes connues.
De toute façon, célèbre ou pas, garçon ou fille, les acteurs reçoivent un cachet identique. De plus, un acteur ne peut apparaitre plus de 7 fois.
 
Bien sûr, le site brouille les cartes. Il y a des transsexuels (hommes et femmes), des hommes et des femmes très androgynes, sans oublier une bonne proportion de rondes tatouées. La fessée et les gode-ceintures sont fréquents, car ce n'est pas forcément celui qui possède un pénis qui pénètre l'autre...

A la longue, le jeu, c'est de deviner, pour chaque partenaire, s'il possède un pénis ou un vagin... Arabelle Raphael est une femme "normale", mais Billy Castro est une transexuelle ! Il a donc besoin d'un gode-ceinture pour pouvoir pénétrer sa partenaire...
Le concept est original et c'est bien de montrer une autre vision de la sexualité. L'hypocrisie du concept, c'est qu'il se veut ouvert à tous... Sauf aux hommes "cis", qu'ils soient hétéros ou gay... Et puis, lorsque je veux voir du porno, je veux du sexe, pas une leçon de morale sur le porno "commerce équitable" ou sur la novlangue LGBTQ+... Des sites comme Two Tgirls savent également porter un message sans pour autant s'écouter parler...

Car l’ergonomie du site est à chier. Le moteur de recherche ne marche pas. Il n'y a pas de mot-clefs. Quant aux acteurs, ils n'ont évidemment pas d'indication de sexe, d'âge ou de pratique(s.) Il faut lire à travers les lignes de descriptions d'identité en 2 ou 3 lignes (!) pour essayer de déchiffrer qui ils sont !
(1) Je précise que non, je n'ai pas l'habitude d'employer des mots comme "gouine" ou "pédé" et j'ai conscience qu'ils sont péjoratif. Ici, en l'occurrence, c'est la réalisatrice elle-même qui employait ce mot (et plusieurs fois.)

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