Le porno trans en pleine ébullition

Le postulat de cet article de Slate était bon : évoquer l'émergence du porno trans. Hélas, la première phrase jette d'emblée un froid : "Malgré le fossé flagrant qui existe entre le sexe mis en scène dans le porno et le sexe «dans la vraie vie», l'industrie du X reflète bien souvent les inégalités qui subsistent dans nos sociétés, que ce soit à travers le rôle passif assigné d'office aux personnages féminins ou l'omniprésence de corps blancs et cis."

C'est parti pour une longue diatribe sur ces méchants hommes cis qui sexualisent les trans ! Mais le principe même du porno, n'est-il pas de tout sexualiser ? Le but étant de déclencher une excitation sexuelle chez le spectateur.

Notre puritaine du jour décrit des trans ultra-féminine, avec des sexes énormes, qui possèdent hommes et femmes... Mais l'illustration de cet article prouve qu'il y a aussi des trans passifs. Sans avoir de chiffres précis, je dirais que dans la scène type, c'est un homme (souvent, le descriptif souligne bien son hétérosexualité), qui se tape un trans. Ensuite, il y a une grande diversité de styles depuis le gonzo fauché (notamment ceux avec des ladyboys Thaïlandais interchangeables), jusqu'à des quasi-fictions, en passant par le fétichisme de Kink ou les films du type "une journée avec..." (une spécialité Japonaise.)
Plutôt que de voir le verre à moitié vide (comme l'absence de trans "female to male"), notre inquisitrice ferait mieux de voir qu'en quelques années, le porno trans s'est professionnalisé, s'est diversifié. Que même des studios US non-spécialisés comme Trenchcoat ou Mile High Media s'y mettent. Tous les réalisateurs ne sont pas des hommes. Dana Vespoli a tourné pas mal de scènes. Et côté trans, on citera Bailey Jay ou Venus Lux, qui sont des deux côtés de la caméra. Certaines actrices font preuve d'un certain activisme politique, comme Natalie Mars.

Après, il ne faut pas demander au porno d'éduquer les masses. Il est là pour vendre des scènes, point.

Commentaires