Rappel des faits : en décembre 2015, Nikki Benz affirme qu'un tournage pour Brazzers a dérapé. Le réalisateur, Tony T, aurait forcé l'acteur, Ramòn Nomar, à "improviser" et lorsque l'actrice s'est sentie mal à l'aise, le réalisateur l'a prise à partie.
Nikki Benz a tout révélé via Twitter et l'affaire prend de l'ampleur. Est-on en train de briser l'omerta régnant dans le X ? Le mouvement #metoo va-t-il désormais toucher le X ?
Dans un premier temps, Brazzers se montre solidaire de l'actrice ; Tony T est viré. Ce dernier prend publiquement la parole à son tour, accusant l'actrice d'avoir inventé une histoire. En mars, il est annoncé que l'affaire ira devant les tribunaux et qu'il y aura une enquête de police. Tony T se frotte les mains : il dévoile les rushs du tournage et fait défiler les témoins, corroborant sa vision des faits. En juillet, Brazzers, attaqué par Tony T pour licenciement abusif, prend ses distances avec Nikki Benz. L'actrice, qui a repris les tournages, attaque en justice la boite de production.
Un an et demi après les faits, le juge a décidé que rien n'allait dans le sens de Nikki Benz. C'est le concept très américain de "doute raisonnable". Il n'est pas forcément innocent, mais on n'est pas sûr qu'il soit coupable. L'affaire est close.
Pour Karen Tynan, l'avocate de Tony T, c'est une victoire pure et simple. L'actrice réclamait des dommages et intérêt, auprès d'un tribunal civil et l'avocate d'être confiante.
Pour Dan Gilleon, l'avocat de Nikki Benz, le juge a classé l'affaire car il n'était pas sûre de l'unanimité du jury. Tony T est coupable, mais les preuves manquent.
Que s'est-il donc passé, en cette journée de décembre 2015 ? Est-ce que Tony T a agressé Nikki Benz, avant de faire pression sur les témoins pour étouffer l'affaire ? Ou bien est-ce l'actrice qui a monté en épingle un événement pour quitter le X par le haut et se remplir les poches en dommages et intérêts ? Voire qu'elle a tweeté un peu vite et qu'ensuite, elle a été débordée par son mensonge ?
Si Nikki Benz a menti, son comportement est doublement destructeur. D'une part, à l'éclosion de l'affaire, les médias se sont empressés de dépeindre le X comme un milieu où les filles se font en permanence harceler. Et bien sûr, personne n'était là lorsque les charges sur Tony T furent levées...
De plus, le risque étant que la prochaine fois qu'une actrice portera plainte, on se dirait : "Encore une qui veut de la pub ou du fric..."
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