En 2015, Playboy jurait qu'il ne publierait plus de photos de nu. Raison officielle : ça ne faisait plus recette ; mieux vaut l'érotisme plutôt que la nudité graphique. Raison officieuse : le magazine voulait conquérir les marchés asiatiques, voir moyen-orientaux, où les lois sur la pornographie sont souvent très stricts.
Visiblement, le succès n'a pas été au rendez-vous et aujourd'hui, Playboy annonce qu'il va de nouveau publier des photos de nu.
Reste à savoir quelle est la place de Playboy aujourd'hui. Alors que Lui tente un énième come back. Est-ce que j'aimerais écrire dans Lui ? Oui. Est-ce que je voudrais l'acheter en kiosque ? Non. La presse papier va mal. La presse érotico-potache (L'écho des savanes, Entrevue...) s'est éteinte. La presse adulte va à peine mieux. On vit dans un monde où tout vos phantasmes numériques sont à portée de clic, en toute discrétion. Pourquoi s'enquiquiner à acheter un magazine et se payer éventuellement le regard d'opprobre du vendeur ? Pour le cul sur papier glacé, il y a mieux. Dans les années 70, Playboy avait refusé le virage "gynécologique" de Hustler, le jugeant trop vulgaire. En 2017, ses photos de nus sont à pleine plus osée que ce qu'on voit à la TV Quant aux articles "normaux", des titres moins connotés comme GQ ou Men's fitness proposent à peu près pareil.
L'avenir, c'est la diversification. Hustler et Penthouse ont tout misé sur le porno hard, quitte à ce que leur nom n'apparaisse pas. Playboy, de son côté, vend surtout des vêtements et des bijoux portant la griffe du petit lapin. Elle est notamment très populaire en Chine, où les gens ne l'associent pas à de l'érotisme (vu que le magazine y est interdit.)
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