Rappel des faits : vendredi dernier, Ovidie est interviewée par TF1. On la prévenu au dernier moment. Elle demandait à ne surtout pas être présentée comme "ex-actrice de X". Or, au moment de la diffusion, on peut lire "auteure (sic.) de documentaires ex-actrice de films X". Elle fait une capture d'écran (photo) et elle diffuse les échange avec la journaliste qui lui avait proposé une interview.
Là, elle jure qu'on ne l'y reprendra plus. Les interviews à la TV, c'est fini-fini. De toute façon, la TV est un média ringard.
1) Pour le grand public, Ovidie reste une "ex-actrice de X". Au début des années 2000, elle était la porte-parole du X Français. Elle évoquait le "porno féministe" sur les plateaux de TV et dans la presse féminine. Comme toutes les actrices de l'époque, elle a fait un livre (Porno manifesto) et elle, au moins, on était sûr qu'elle en avait rédigé le synopsis. Pour parler crument, je ne regardais pas ces films X, parce que physiquement, elle ne m'excitait pas. Néanmoins, j'avais du respect pour elle. Elle ne se contentait pas de se tenir devant ou derrière la caméra : elle a beaucoup apporté au X, y compris en terme de visibilité. Après, cela fait près de 20 ans qu'elle joue de cette étiquette d'actrice de X. Elle a réalisé des films, coécrit des livres sur le sujet, elle a multiplié les interventions. De même que Clara Morgane s'est servie du X comme d'une reconnaissance en tant que "fille sexy", Ovidie s'est servie du X comme d'une expertise en sexologie... Et comme Clara Morgane, elle joue les Sainte Nitouche "oh la la, pourquoi me désigne-t-on encore comme "actrice de X"?"
2) Jusqu'ici, ça ne la gênait pas, d'être une "ex-actrice de X". Le 7 mars dernier, elle est interviewée par LCI. Le texte a été remanié depuis, mais la mention est restée. Le 2 juin, elle est interviewée dans Libé et le chapeau commençait par "actrice de X des années 2000..." Une interview visiblement relue et elle en a fièrement posté une photo sur son compte Twitter. Et une semaine plus tard, le qualificatif la gène ?
3) Ovidie qui fait la promotion d'internet ? Mort de lol ! Elle a longtemps été un électron-libre de la "bande à Canal", qu'il s'agissait d'apparaitre dans des fictions de Canal +, dans des émissions, voire des films produits par la chaine. En 2017, elle réalisa Pornocratie, un documentaire anti-internet, diffusé bien sûr sur Canal +. Dans sa lancée, elle écrivit A un clic du pire, un ouvrage tout aussi anti-internet. Adepte du sensationnalisme, elle y décrivait des enfants de 10 ans posant sur Instagram, de pédophiles se masturbant devant des vidéos postées sur Musical.ly et le fait que tous les adolescents regardent du porno. Et donc, quelques mois plus tard, elle explique que la TV est un média fini... A croire que Canal+ ne veut plus d'elle...
Finalement, elle fini par livrer le fin mot de l'histoire : TF1 l'avait confondue avec Nikita Bellucci ! (NDLA : c'est dire le niveau de recherche en amont de l'équipe...) Ovidie a probablement été vexée d'une méprise aussi grossière. Donc, elle a voulu faire le buzz. Et comment fait-on le buzz en 2018 ? En jouant les victimes !
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