Pegging : joue-la comme le Prince William !

Il paraitrait que le Prince William aime ça. Quoi "ça" ? Se faire sodomiser par une femme avec un godemichet ! Une pratique dite de "pegging".

Deuxmoi est un compte Instagram US, spécialisé dans les potins. 99% du contenu, ce sont des internautes qui disent : "J'ai aperçu [célébrité] à tel endroit." 

Mais il y a deux semaines, l'un de ces paparazzi amateur déclara qu'un membre de la famille royale Britannique aimait le pegging. Donc les médias prirent cette déclaration anonyme d'un site non-spécialisé pour argent comptant. Et le "membre de la famille royale", c'est forcément le Prince William, non ? Cela donna le mot-dièse #PrinceOfPegging .

Un peu d'étymologie

En France, on n'a pas vraiment de terme pour désigner un homme se faisant sodomiser par une femme. Apparemment, cela existe depuis longtemps. Le Marquis de Sade décrivait cette pratique dans La philosophie dans le boudoir. On en parle aussi dans Le festin nu de William Burrough.

Au cinéma, dans Myra Breckinridge, Raquel Welsh sodomise Roger Herren.

D'après une légende urbaine, "pegging" serait une altération de "pagan" (païen.) Des missionnaires chrétiens auraient surpris une cérémonie païenne, où -en guise de sacrifice- des prêtresses prenaient les fesses d'hommes vierges.

En fait, il remonte très précisément à 1998. Carol Queen et Robert Lawrence voulaient faire partager leur amour du sexe anal masculin. Shar Rednour les filma et ça donna le film Bend Over Boyfriend. Présenté comme un film d'éducation sexuelle, il fut projeté dans les universités US. Le sexologue Dan Savage créa le néologisme "BOBing" (Bend Over Boyfriend-ing), avant d'opter pour pegging.

"Peg" en anglais, c'est un piquet de tente (ce qu'on appelait autrefois une sardine.) Pegging, c'est donc l'action de planter le piquet dans la terre.

Gay ?

Dès la fin des années 70, le porno fit le tri. Dans le porno hétéro, l'anus masculin est tabou. Tout stimuli (y compris la langue) est proscrit. Même les sites très audacieux comme Evil Angel diffusent peu de scènes de sodomie masculine. J'ai d'ailleurs eu du mal à trouver des images d'illustrations.

Le pegging est souvent montré comme l'ultime humiliation. Un homme incapable d'honorer sa compagne et si dévirilisé que c'est lui qui se fait pénétrer. Ce serait d'ailleurs une requête fréquente auprès des dominatrices.

Techniquement, ce n'est pas gay, vu que c'est une femme qui vous sodomise. Vous n'avez pas de rapports sexuel avec quelqu'un du même sexe que vous !

Peut-être même que la communauté LCDHDTV possède une lettre pour vous désigner !

En résumé, on est dans les limbes. Une pratique pas tout à fait hétéro, ni franchement gay. C'est un peu comme les trans, longtemps rejetées des deux côtés.

D'ailleurs, messieurs, pourquoi vous contenter d'un bout de plastique dans les fesses ? Pourquoi ne pas carrément coucher avec un trans ?

Comment faire ?

Dans le pegging, il y a souvent un aspect psychologique. Des hommes qui veulent être dominé au lit ou bien des gays inassumés.

Quid du plaisir ? L'anus (masculin et féminin) est rempli de terminaisons nerveuses. Certains hommes aiment un coup de langue, voire un stimulus de la prostate. Et d'autres veulent aller jusqu'à sentir un membre entrer en eux...

Comme pour la sodomie en général, mon conseil s'est d'y aller étape par étape. N'achetez pas d'emblée un gode-dragon ! 

Commencez par un doigt fureteur, puis lorsque votre anus sera habitué, passez au plug, puis enfin, au gode-ceinture.

Il existe pas mal de modèles de gode-ceinture. Le mieux, c'est le harnais réglable : la femme doit bien tenir son harnais.

Je n'ai pas trop confiance dans les modèles avec un sexe factice. C'est rigolo, c'est réaliste, mais c'est rarement le plus adapté, surtout si le sexe est dur.

Les modèles avec un phallus souple composé de sphères sont les plus adaptés pour l'anus. Il existe des gode-ceintures avec plusieurs embouts montable. Ici, on a une télécommande pour régler la vibration. On n'arrête pas le progrès !

La plus grande difficulté, c'est que souvent, aucun des partenaires n'ont l'habitude de ça. La femme ne ressent rien et elle ne sait pas ensuite comment pistonner l'homme. Parfois, l'homme n'ose pas avouer que ça lui fait mal.
Alors mettez beaucoup de lubrifiant et nettoyez le gode avec du savon après usage (la javel risque de pénétrer à l'intérieur du godemichet.) L'emploi d'un préservatif permet de davantage le lubrifier et de manière plus homogène.
Et comme d'habitude, ensuite, si ça saigne, si ça brule, si vous avez des boutons, etc. allez voir un médecin ! Et n'allez pas expliquer aux urgentistes que vous êtes malencontreusement tombé là-dessus en faisant du bricolage. Sauf à vouloir passer pour un mauvais menteur.

La plupart des godes-ceinture n'ont rien prévu pour madame. Désormais, certains possèdent un stimulateur clitoridien. Vous pouvez aussi porter une culotte spéciale sous le godemichet.

A mon sens, le godemichet à double-embout est une fausse bonne idée.
Si vous le plantez dans votre anus, il aura tendance à rester là, sans bouger. C'est pour cela qu'il existe des double-godemichets vibrants.
Et si vous le plantez dans votre vagin, il ne va pas arrêter de tomber. Oui, un vagin, ça se muscle. Le fait d'être jeune et d'avoir eu peu de partenaires ne garanti pas un vagin musclé. Certaines actrices porno font des exercices spéciaux. Et si vous avez accouché, là, c'est fini...

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