Violences faites aux femmes : le porno a chaud aux fesses

C'est une tradition, lorsque l'actualité est calme, Libé parle de cul. D'où un dossier sur le porno. Le titre met en confiance : "Violences faites aux femmes : le porno a chaud aux fesses." D'emblée, on fait le lien entre porno et les violences physiques (ou verbale) aux femmes. Et bien sûr, l'industrie du porno tremble à l'idée que l'on découvre son secret ! Imaginez ce genre de titre plein de sous-entendus, dans d'autres domaines : "Racisme : LR élit son nouveau président" ou "Conflit d'intérêt : le dossier Notre Dame des Landes revient sur la table." Le chapeau parle de l'affaire Weinstein, d'Emmanuel Macron, de #balancetonporc... Et pourquoi pas la créature de Roswell, tant qu'on y est ? Ce n'est qu'un putaclic. Mais il faut savoir que sur les réseaux sociaux, beaucoup partagent des articles sans en lire le contenu. Ils voient un titre "porno = violence faites aux femmes" avec un chapeau du même tonneau et ça leur suffit.
Pour son analyse, Libé a envoyé ses deux meilleures SJW : Catherine Mallaval et Virginie Ballet. 

La suite, c'est la bonne vieille histoire de la montagne qui accouche d'une souris. L'idée générale, c'est que le porno perverti les petits garçons, qui ensuite harcèlent leurs camarades féminines. Les enfants sont au contact dès le plus jeune âge avec du porno, telle cette Alice contemplant un vibromasseur... D'après Bitdefender, des enfants de 6 ans surferaient régulièrement sur des sites pornos. Les auteurs reconnaissent que l'étude semble douteuse. Déjà, est-ce qu'un enfant de 6 ans sait ce qu'est le porno ? Et lorsqu'on parle d'un "contact", c'est quoi ? Tomber sur l'écran d'accueil d'un site X ? Je suis sûr que la plupart des pré-ados feraient marche arrière en voyant le "interdit aux moins de 18 ans."
En guise de défenseur du X, ils citent Manuel Ferrara (NDLA : j'aurais plutôt cité Tiffany Doll.) Puis Marc Dorcel, qui en profite pour casser du sucre sur les tubes. Florian Vörös, un sociologue dit qu'à force de promouvoir la vertue, on risque de stigmatiser les prostituées, voire les actrices de X (ce n'est pas Libé qui ferait ça, hein ?) Ils disent qu'il y a débat dans le X, mais on n'a plutôt l'impression d'un consensus. Ce qui est dommage, c'est que ce sont des hommes blancs hétéro cis-genres et tout et tout qui évoquent les bienfaits du porno sur les femmes. C'est bien sûr fait exprès. Et les auteurs ont pris soin de les discréditer au préalable.
Les intervenants ne font que rappeler des évidences : il ne faut pas que les enfants et les adolescents soient livrées à eux-mêmes face aux écrans. Là, on passe vite. Pas question de promouvoir un quelconque contrôle des bambins. Il est interdit d'interdire ! Puis c'est un débat sur "à quel âge un ado est-il assez mûr pour regarder du porno ?" En guise de témoignages d'utilisateurs, on a deux ados (un garçon et une fille.) Libé en est resté à l'idée que seules les personnes qui n'ont pas (encore) se vie sexuelle regardent du porno.
Dans le dernier paragraphe, c'est la douche froide : "C’est un faux débat que de rendre le porno seul responsable des viols", puis "préserver les enfants des écrans relève davantage de la protection de l’enfance que de la lutte contre les violences faites aux femmes." On a l'impression que comme souvent, Libé est parti d'un postulat et qu'il a cherché des éléments qui confortaient ses idées. Sauf que nos SJW n'ont trouvé que des éléments à décharge, malgré toutes leurs tentatives pour cumuler les poncifs.

Personnellement, je n'ai jamais frappé de femmes, ni je n'en ai apostrophé une dans la rue. Le X m'a donné des idées de pratiques sexuelles, mais j'ai bien compris que les actrices simulaient à l'écran.
Je pense que ce sont les parents qu'il faut éduquer. J'ai vu des parents laisser leur gamin devant des jeux vidéos ultra-violents. J'ai vu des parents laisser leur gamin devant des sites de jeux d'argent. J'ai vu des parents laisser leur gamin sur des forums de discussion. A chaque fois, les gamins concernés n'avaient pas conscience du danger. Et c'est normal : ce sont des gamins ! C'est rigolo de filer une tablette ou un portable à un gamin de 4 ans. En plus, ils ne font pas de bruit, ils restent assis dans un coin. Sauf qu'un gamin, ça ne doit pas rester assis dans un coin ! Ca doit courir, sauter, jouer, crier... Donc, vous leur sucrer la tablette et vous allez faire un tour au parc avec. Et tant pis si ça vous fait louper la finale de Top chef !