Rocco ravishes Hollywood (2011)

L'autre jour, j'ai vu une pub pour ce DVD de 2011. Un Rocco Siffredi, ça ne se refuse pas !

En 2005, Rocco jurait qu'il arrêtait le porno. Il s'y remit en 2009. Il parlait d'addiction au sexe. D'autres disaient qu'il n'avait pas trouvé son successeur ; la nouvelle star de Rocco Siffredi Production (les autres acteurs, comme Manuel Ferrara, préférèrent monter leur boite.) Les mauvaises langues disaient que sa carrière d'acteur "normal" a eu du mal à décoller. Voire qu'il est revenu pour payer ses arriérés d’impôts, réclamés par le fisc italien...

Rocco est, paradoxalement, un homme fidèle. Là, il retrouvait son producteur-fétiche, John Stagliano (alias Buttman ; patron d'Evil Angel) et les caméras portables.

Là, il s'enferme dans une villa californienne avec des starlettes. Au programme, de la gorge profonde, des feuilles de rose et des sodomies avec éclair au chocolat. Les filles hurlent "OOH FUCK !" et à la fin, elles sont pleines de baves et leur maquillage coule...
Néanmoins, Rocco ne frime pas. On a l'impression qu'il veut prendre du plaisir et le partager à son public. Sans oublier son inimitable charme avec son accent chantant...

Les filles étaient alors des inconnues. Deux devinrent célèbres : Dana DeArmond et Niki Benz.

Dans le porno, tout évolue très vite. Rocco Siffredi, ce n'est pas que "M. 28cm". Dans le X, il a été un acteur, puis un réalisateur qui a su accompagner et même anticiper les changements. Il avait été l'un des premiers acteurs de "hard", avec John Stagliano, il a expérimenté le porno "caméra à l'épaule", puis il a été l'un des premiers à filmer ses castings en Hongrie, il a tourné des gonzo avant la lettre... Mais lorsqu'il revint, il n'avait pas compris que la mode avait changé. L'heure était au "porno-réalité" et aux "filles du coin de la rue". Terminées, les fausses blondes épilées et tatouées. Pour un film de 2011, il avait un métro de retard.

Et puis, en 2011, il avait 47 ans. C'est un peu ridicule de le voir faire le jeuns et tenter de masquer sa calvitie.

J'ai envie de dire que ce Rocco ravishes Hollywood a les qualités et les défauts des productions de l'étalon italien...