France Gall

France Gall s'en est allée, à seulement 70 ans. Pour moi, France Gall évoque avant tout les années Top 50 et les tubes composés par son mari, Michel Berger (Ella elle l'a, Evidemment, Babacar...) Un tandem qui squattait le haut du classement, avec des thèmes comme l'adoption, le racisme, les prisonniers politiques, l'impressionnisme... Certes, à l'époque, il y avait déjà des merdes. Mais aujourd'hui, Berger-Gall ont disparu et ils n'ont pas d'héritiers...
Quoi qu'il en soit, elle avait débuté beaucoup plus tôt. En 1966, elle avait déjà quelques 45 tours dans le dos (dont certains composés par Serge Gainsbourg.)
Puis il y a eu Annie aime les sucettes. Une histoire de petite fille qui adore les sucettes à l'anis, qu'elle suce à la chaine. A peine finie, elle en rachète une autre au drugstore (LE magasin branché de l'époque.) Le vrai sens est à peine camouflé : celle d'une ado qui suce des adultes beaucoup plus vieux qu'elle (et qui avale) contre rémunération. Il fallait toute la subtilité et toute la lubricité d'un Serge Gainsbourg pour écrire une chanson comme Annie aime les sucettes. Pas de vulgarité, que des sous-entendus.
A 18 ans, France Gall savait-elle ce qu'elle chantait vraiment ? Non, jurait-elle et elle fut choquée d'apprendre le vrai sens de la chanson... Ou bien, un peu choquée, mais elle adorait trop Serge Gainsbourg pour lui en vouloir. Dans Gainsbourg, vie héroïque, Joann Sfar sous-entend que le compositeur et sa muse s'étaient entendus au préalable.

En tout cas, RIP France Gall et ton inoubliable ode à la fellation...

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