A quand des mecs normaux dans le porno ?

Tout est parti d'un tweet d'un certain Jerry King. Il répondait à une annonce de recherche de BBW ("big beautiful women"; une ronde désirable.) Et il a demandé : "pourquoi n'y-a-t'il pas de "BBM" ("big beautiful men") dans le porno ?"

Et il a raison. Et pas que pour les gros, mais aussi pour les petits, les jeunes, les vieux...

Du côté des actrices, il y a eu beaucoup d'évolution dans le porno. Les producteurs -surtout aux USA- se sont rendez-vous compte que le public avait vieilli. Terminée, l'ado blonde à seins siliconés ! Aujourd'hui, il veut des MILF, des Asiatiques, des noires, des transsexuels, des petites, des grosses... Bref, des filles qui lui semblent "dans ses cordes". Et bien sûr, les producteurs US se sont empressés de diversifier leur offre.

Et côté mecs ?
Là par contre, il n'y a aucun changement. On en reste au beau gosse trentenaire et musclé avec un sexe énorme. Les Manuel Ferrara, Johnny Sins, Keiran Lee et cie sont à peine différent des Peter North, Evans Stone et autres Rocco Siffredi. Au moins, on note qu'ils parlent davantage... Et autant les actrices noires ont des rôles de moins en moins stéréotypés, autant l'acteur noir US doit forcément jouer le gangsta'. Quant aux mecs Asiatiques, ils n'y en a aucun !

Pourtant, dans une logique de "porno qui nous ressemble", ne devrait-on pas voir davantage de diversités chez les acteurs masculins ? Des acteurs avec des poignées d'amour, des acteurs maladroits, des acteurs à petite bite, des acteurs plus jeunes ou au contraire, plus vieux... Des gens auxquels les spectateurs pourront s'identifier.

Le Japon est l'autre pays où les producteurs écoutent beaucoup les consommateurs. Or, il emploi des acteurs de tout âge et de toute morphologie. Le retraité Shigeo Tokuda a ainsi mené une longue carrière dans le porno...

L'avenir du porno US est donc sans doute là.

En Europe, malheureusement, notamment en France, on en est loin. Ces dernières années, même chez Dorcel, c'est le règne des sexe à pattes interchangeables. Ils ont trois lignes de textes maxi et on les voit à peine à l'écran. Il faudrait donc commencer par donner davantage de place aux acteurs. Car oui, dans le porno, ce ne sont pas forcément les actrices, les plus mal lotties...