Soirée de lancement des livres Marilyn Jess et Richard Allan

Parler de films X, c'est bien. Rencontrer des acteurs de X en vrai, c'est mieux ! Je n'ai donc pas manqué la soirée de présentations des livres respectifs de Marilyn Jess et de Richard Allan...

Rendez-vous est pris en plein Paris, pour une projection avec séance de dédicace.

Elle est organisée par Les films du culte. Ces "puceaux qui regardaient Canal +", comme ils se définissent, souhaitent rendre hommage aux films X de la période 75-85. Leurs livres sont édités sous la forme de financements participatifs.

La star de la soirée, c'est la femme à droite, Dominique Troyes, alias Marilyn Jess (et "Patinette" pour les intimes.)

On débute par un pot-pourri de ses apparitions, ainsi que la bande-annonce de Collégiennes à tout faire. Un film de Georges Clair. Georges Clair resté dans les mémoires pour avoir filmé Bourvil peu avant sa mort et d'avoir inséré la séquence dans une comédie, caviardisée a postriori pour devenir un porno !

On voit enfin Marilyn Jess dans une blague d'Hara-Kiri, avec le Professeur Choron et Coluche. Une scène impensable aujourd'hui...

Pour info, elle était également apparu dans le clip Idée noires de Bernard Lavilliers, pour un hommage à Caroline Taste.

35 ans après son dernier film, Dominique Troyes redevient Marilyn Jess. Elle se rappelle comment elle avait du montrer sa carte d'identité à un gérant de cinéma X... Qui projettait un film où elle était à l'affiche.

Une seconde star la rejoint sur l'estrade : Richard Allan.

Au début du X, les réalisateurs savaient qu'ils cherchaient des filles mignonnes. Mais quid des acteurs masculins ? Il n'y avait pas vraiment de critères physique. D'où des hommes "normaux", comme Richard Allan. Il n'était ni beau, ni musclé et finalement, le spectateur pouvait se projeter.
Hélas, avec la VHS, ce fut le défilé des Musclor aux corps gonflé à coups de stéroïdes.

Richard Allan nous parle du X de la fin des années 70. C'était déjà de l'abattage. Jean-François Davy avait loué un vaste appartement Parisien et il y tourna une demi-douzaine de films, en quelques semaines. L'acteur faisait les 3x8. Époustouflé par son endurance, un journaliste le surnomma "queue de béton". Jean-François Davy (NDLA : ou Michel Caputo ?) décida d'utiliser le nom pour l'un ds films.
Par la suite, l'acteur s'improvisa impresario pour des actrices (à titre bénévole, pour ne pas être taxé de proxénétisme), relisant également les contrats.

Richard Allan a depuis blanchi et pris du ventre. Mais il est encore régulièrement reconnu. Par contre, de son propre aveux, il est devenu "queue de guimauve".

Il y avait une certaine spontanéité dans ces interventions. C'était aussi une manière de faire revivre une époque disparue. Un vrai Rialto Report live !

J'espère que d'autres anciens acteurs oseront faire des apparitions publiques et aller à la rencontre de leurs fans.

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